L’hirondelle

L’hirondelle n’a plus rien dans son bec
L’espace fera quand même loi
L’emportera aussi loin
Qu’elle pourra
Le ventre
Vide

Sur radeaux /croyances prennent eau /Morts surnuméraires /
Migrations efflanquées/ Vivants à sac

Dans le même sac les portées sans portées
D’enfants encore joyeux, de chatons aux
bouches gonflées de lait, de lionceaux
parfaits et de mouches qui
ne font rêver personne
sauf les crapauds
et les oiseaux,
les mouches
qui
font
défaut aux hirondelles qui attendent sur les fils.

J’imagine au ras du jour des
lâchers d’insectes. Dressés sur
les fils, des pains protéinés. (Lignes
électriques, lignes de mots, tout est bon
pourvu qu’il soit perchoir haut dans le ciel, le ciel
beau d’être tangible. J’imagine les grèves pour le climat
La conscience qui monte aussi vite que les eaux J’imagine Greta

Les hirondelles voudraient bien entendre
une mouche voler dans le silence.
Elles n’ont plus rien à se mettre
dans leur bec, les hirondelles.
Les hirondelles au nom de
femme belle attendent
en dessous blancs et
doux. Des points
de suspension
Suspendus à
la fonte des
choses.

Noires sur bleu les hirondelles copient leur ligne
/morse du remord / langue des signes /prière aux morts/ texto aux survivant encore/

4 octobre 2019

Vos commentaires

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom