Femme timide
La fille s’amenuise sous le ciel vaste et retranché. La peine n’arrive pas à trancher. C’est à peine si la fille pense à celui qui est parti. Elle pense à lui, à sa présence irrécusable même parti.
LUI, il était vivant, il ajoutait sa vie à la vie, il attisait.
Elle ne sait pas qu’elle est touchante, qu’elle donne beaucoup d’elle même tant elle s’affole avec évidence au moment d’y aller, de parler, de bouger, de se lancer vers l’autre.
Tant elle y met d’espérance et de fougue, tant elle se noue, le feu aux joues, se sachant mise à nue.
Le ciel est taiseux. La mer en bas est ressacs, colère ressassée sur les récifs noirs.
Femme timide penchée vers la mer noire, sens-tu notre présence, cette légèreté commune, son contrepoids dans la balance ?
8 avril 2019
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